Test de laboratoire Votre médecin peut utiliser un test de laboratoire pour vérifier la présence de certains autoanticorps. Comme pour le LED, la plupart des personnes atteintes de lupus médicamenteux peuvent développer des anticorps antinucléaires (AAN), bien que les personnes atteintes d'une forme de lupus médicamenteux à cause de la quinidine soient souvent négatives pour les AAN. Les AAN du lupus médicamenteux sont surtout des autoanticorps capables de réagir avec un complexe histone-ADN, la composante principale du noyau de chaque cellule. Le test de laboratoire détecte certains anticorps dirigés contre le composé histone-ADN. Leur présence est un indicateur de la maladie de type lupus provoquée par de nombreux médicaments, sauf l'hydralazine parce que seulement environ le tiers des personnes atteintes de lupus médicamenteux présentent ce type d'anticorps anti-histones. Il n'y a pas de preuve que les personnes qui développent des AAN sans symptômes courent un risque accru de développer un lupus médicamenteux à l'avenir. Lupus d’origine médicamenteuse et Lupus érythémateux disséminé (LED) Le LED est une forme distincte du lupus, différente du lupus d’origine médicamenteuse ; ce dernier présente généralement des symptômes plus légers que le LED, sans problème cutané ou rénal. Lorsqu’il s’agit d’un lupus médicamenteux, les ulcères buccaux, la perte de cheveux, la photosensibilité et les symptômes de problèmes du système nerveux central sont également très rares. Le LED peut être plus difficile à diagnostiquer chez les personnes âgées parce qu'il arrive souvent qu'elles ne manifestent pas les caractéristiques typiques de la maladie. Parfois, les symptômes peuvent être très semblables à ceux du lupus induit par les médicaments. Étant donné que de nombreux patients âgés prennent divers médicaments pour traiter d'autres problèmes de santé, il est important, lors de l'évaluation des symptômes, de vérifier si l'un des médicaments est connu pour provoquer un lupus médicamenteux. En général, les personnes atteintes de LED présentent davantage de caractéristiques immunologiques anormales lors des tests de laboratoire. Traitement du lupus d’origine médicamenteuse Si possible, on arrête ou remplace le médicament qui semble être à l’origine du lupus médicamenteux par un médicament similaire. Après l’arrêt du médicament en cause, les AAN devraient régresser progressivement chez la plupart des personnes qui développent un lupus d'origine médicamenteuse. Cette diminution peut alors confirmer le diagnostic. Les symptômes peuvent prendre des mois, voire des années, avant de disparaître. Votre médecin peut prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour accélérer la guérison, le cas échéant. On peut utiliser des corticostéroïdes pour les personnes présentant des symptômes graves de lupus médicamenteux, tels qu'une inflammation aiguë de plusieurs articulations, une inflammation du péricarde (enveloppe qui entoure le cœur) et, dans de rares cas, une maladie rénale. Après la disparition des symptômes du lupus médicamenteux, il est possible qu'une personne les développe à nouveau si elle prend le même médicament que celui qui les a provoqués, il faut donc l'éviter dans la mesure du possible. 39
Le livret sur le lupus Page 38 Page 40