sur une base régulière fournissent à votre médecin la possibilité d’ajuster le dosage du médicament pour prévenir cette complication. La thrombocytopénie Un faible taux de plaquettes, ou thrombocytopénie, chez les personnes atteintes de lupus est généralement dû aux anticorps et, plus rarement, aux effets secondaires de médicaments. Lorsque le nombre de plaquettes est très bas, il y a un risque accru d’ecchymoses et de saignements. Analyses sanguines Anticorps antinucléaires (AAN) : La norme pour l’évaluation du lupus est le test de dépistage des AAN parce qu’il est positif chez presque tous les patients et qu’il constitue un critère de diagnostic important, bien qu’il puisse devenir négatif chez certains patients au cours de l’évolution de leur maladie. Les résultats faux positifs sont assez fréquents dans la population générale et la sensibilité ainsi que la spécificité des AAN dépendent de la technique utilisée. Par conséquent, beaucoup de personnes présentant un test AAN positif n’ont pas le lupus. Anti-Sm : L’anti-Sm est un anticorps dirigé contre une protéine présente dans le noyau des cellules. Ce test est très spécifique au lupus, à savoir qu’il n’est généralement positif que chez une personne atteinte du lupus, et non chez une personne non atteinte. Cependant, seulement environ 30 pour cent des personnes atteintes de lupus ont un test anti-Sm positif. Anti-ADN : L’anti-ADN, un autre test très spécifique, est un anticorps qui s’attaque à l’ADN bicaténaire. Comme pour le test de l’anticorps anti-Sm, ce test n’est généralement positif que chez les personnes atteintes du lupus, et non chez celles qui n’ont pas la maladie. De 60 à 80 pour cent des personnes atteintes d’un lupus actif ont un test anti- ADN positif, et le résultat peut être un indice utile de l’activité de la maladie. La présence d’anti-ADN est associée à un plus haut risque de néphrite lupique (inflammation du rein). Anti-SSA (RO) et Anti-SSB (LA) Ces anticorps, observés chez environ 15 à 30 pour cent des personnes atteintes du lupus, sont souvent trouvés ensemble. L’anti-Ro est présent chez 30 pour cent des lupiques. On peut toutefois les observer dans le cas d’autres maladies auto-immunes, y compris chez la majorité des personnes atteintes du syndrome de Sjögren primaire. L’anti-Ro est associé à la photosensibilité, et tous les deux se rapportent au lupus néonatal (une condition rare chez les bébés nés de femmes atteintes de lupus). Protéines complémentaires : Les protéines supplémentaires et leurs composantes sont des points de repère pour détecter l’inflammation. Celles-ci aident votre médecin à évaluer le niveau d’activité de la maladie. Les composantes les plus couramment mesurées sont C3 et C4. Ces tests sont particulièrement utiles pour évaluer l’atteinte rénale du lupus et pour faire le suivi de la maladie pendant une certaine période. Anticorps antiphospholipides et anticoagulant lupique : Ces anticorps sont présents chez 30 à 40 pour cent des personnes atteintes de lupus et peuvent être la cause de l’augmentation de la formation de caillots sanguins (thrombose). Les anticorps peuvent être détectés par un test spécifique ou par des anomalies dans les tests conventionnels de coagulation. L’augmentation de la tendance à la coagulation causée par l’anticorps antiphospholipide ou par l’anticoagulant lupique peut entraîner la formation de caillots dans les veines (thrombose veineuse profonde) ou dans les artères principales (pouvant causer un infarctus ou un accident vasculaire cérébral). La thrombose des veines profondes peut parfois se déplacer vers les poumons et provoquer l’obstruction des vaisseaux — elle est connue sous le nom de « thromboembolie pulmonaire ». Chez les femmes, les anticorps peuvent également être associés à des fausses couches à répétition (elles-mêmes se rapportant à la thrombose placentaire). On appelle « syndrome des anticorps antiphospholipides » le test positif de l’anticorps antiphospholipide ou de l’anticoagulant lupique, associé à la présence de caillots sanguins, à l’obstruction de vaisseaux sanguins (thromboembolie pulmonaire), à des fausses couches à répétition ou à une diminution des plaquettes (thrombocytopénie). Une autre caractéristique possible de ce syndrome est une faible numération plaquettaire. Celle- ci touche environ le tiers des personnes ayant l’anticorps antiphospholipide (10 à 15 pour cent de toutes les personnes atteintes de lupus). 9
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