Troubles de l'humeur : Les signes et les symptômes du lupus neuropsychiatrique peuvent se manifester très subtilement, comme de légers maux de tête, l'altération de l'activité mentale ou la dépression. Des convulsions ou une paralysie partielle peuvent survenir dans la forme la plus sévère. L'American College of Rheumatology répertorie 19 syndromes neuropsychiatriques associés au lupus. Dans une étude, les syndromes neuropsychiatriques du lupus étaient présents chez 80 pour cent des personnes atteintes de lupus ; parmi ceux-ci figuraient les troubles d’angoisse (24 %), les épisodes dépressifs majeurs (28 %), les troubles de l'humeur avec caractéristiques dépressives (19 %), les troubles de l'humeur avec caractéristiques maniaco-dépressives (3 %), les troubles de l'humeur avec caractéristiques mixtes (1 %) et les psychoses (5 %). La dépression est un symptôme important du lupus. Elle est souvent attribuée à tort au fait d'avoir une maladie chronique et tout ce qui l'accompagne. En fait, le lupus lui-même cause la dépression, et la gestion du lupus, soit le traitement de la maladie sous-jacente et l'ajout éventuel d'une thérapie antidépressive, soulage souvent de cette dépression. Des antidépresseurs plus récents et moins puissants avec des effets secondaires moins sévères sont maintenant accessibles. Pendant les poussées aiguës de lupus, les personnes atteintes de la maladie peuvent éprouver un éventail de troubles psychiatriques allant de troubles légers de la personnalité à un comportement psychotique grave. Il arrive que des personnes souffrant de lupus, au début de leur maladie, soient incorrectement diagnostiquées comme souffrant de schizophrénie. Habituellement, le traitement du lupus permet une amélioration complète des symptômes psychiatriques. Vos médicaments en seraient-ils la cause ? Les médicaments pour traiter le lupus peuvent causer des effets secondaires similaires aux symptômes du lupus affectant le système nerveux central. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) provoquent parfois des maux de tête, des étourdissements et, rarement, des symptômes s’apparentant à la méningite. Les médicaments pour contrôler l’hypertension peuvent être associés à une perte de libido ou à la dépression. Les corticostéroïdes sont associés à l'agitation, à la confusion, aux changements d'humeur et, à fortes doses, à la psychose. Le sevrage des stéroïdes peut entraîner de la fatigue, des courbatures et de la faiblesse. Lorsqu'on vous prescrit un nouveau médicament, assurez-vous de discuter de ses effets secondaires potentiels avec votre médecin ou votre pharmacien. Si vous éprouvez l'un de ces symptômes, parlez-en immédiatement à votre médecin. 42
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