JCAM 2022 Bilan Annuel www.jesuits.africa 32 U n développement ancré dans les partenariats et les relations Père Tito Victor Yétongo, SJ Directeur du développement, Province d'Afrique de l'Ouest (AOC) La réunion de la JEDOAM 2022 a été très enrichissante, pleinement satisfaisante, sans pression, et avec un programme souple et bien élaboré. Les différentes présentations des "cinq provinces, et une région ainsi que la présentation sur la communication et les outils de communication qui peuvent être utiles dans le travail de développement, et le partage des expériences locales de collecte de fonds en particulier dans le bureau de développement de la province d'Afrique du Nord-Ouest (ANW) ont été très instructifs. Ce qui m'a frappé, c'est l'appel à un modèle local de collecte de fonds qui nous invite à nous engager davantage avec ceux avec qui nous partageons notre spiritualité par le biais de conversations spirituelles, de retraites, de récollections et de divers forums de spiritualité ignatienne. Père Rakotozanany Alexis, SJ Directeur du développement, Province de Madagascar (MDG) L'expérience de la JEDOAM a été pour moi enrichissante. L'attitude et l'esprit de libre partage ont donné à la rencontre une atmosphère de fraternité, d'intérêt pour la vie et la mission de la Compagnie de Jésus. La méthodologie adoptée (partage d'expériences, réexion en commun et en groupes) a donné l'occasion de rassembler de nouvelles connaissances et idées. Dès le début, les mêmes préoccupations ont été bien perçues et ressenties ; celle de l'encouragement et du succès vers une mission commune. Les participants ont pu partager ouvertement leurs propres réalités locales du travail de développement, ce qui a conduit à des discussions passionnantes qui ont fait ressortir les opportunités et les dés du travail de développement. Il est nécessaire de faire des efforts pour améliorer les bureaux de développement, à savoir les équiper ecacement en ressources de communication et désigner des experts en communication qui connaissent bien la communication pour le développement. La JEDOAM a déjà parcouru un long chemin. En mai 2022, les femmes leaders de l'Association des Femmes Consacrées d'Afrique Orientale et Centrale (ACWECA), issues de divers ordres religieux, se sont réunies à Africama House pour écouter et discerner ensemble sur le processus synodal à travers des conversations spirituelles. Cette retraite s'inscrivait dans le cadre de l'objectif de l'Initiative pour la synodalité en Afrique (ASI), qui consiste à soutenir la formation des dèles et à réunir divers groupes pour mener une réexion critique sur la synodalité et développer des productions médiatiques informatives et des webinaires dans le contexte africain. ASI est un programme de la Conférence Jésuite d'Afrique et de Madagascar (JCAM) en partenariat avec le Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM) et l'Association des Conférences Épiscopales Membres d'Afrique de l'Est (AMECEA). L'ASI vise à enrichir le processus synodal de "cheminer ensemble" en tant que peuple de Dieu pèlerin et missionnaire. La retraite a été animée par Sœur Anne Arabome, de l’ordre des Sisters of Social Service (SSS), et directrice associée du Faber Center for Ignatian Spirituality à Marquette University aux Etats-Unis d’Amerique. Dans ses propres mots, elle a déclaré, par le biais d'une lettre d'invitation adressée aux supérieurs majeurs de l'ACWECA, que la synodalité implique de cheminer ensemble, de s'écouter les uns les autres, et d'écouter ensemble l'Esprit Saint en tant que peuple de Dieu. Elle a également déclaré que les voix et les opinions des femmes consacrées sont importantes si l'Église doit "rêver ensemble, prier ensemble et travailler ensemble". Le résultat de la retraite a été la rédaction d'une déclaration de vision sur la synodalité par les femmes consacrées qui sera soumise au Secrétariat général pour le Synode des évêques à Rome. Nobert Tembo Agent de développement, Bureau National Zambie-Malawi, Province d'Afrique Australe (SAP) Ce partage m'a apporté un sentiment de réconfort et de soulagement car j'avais toujours imaginé que notre bureau dans la SAP était peut-être l'un de ces bureaux qui se débattaient encore, en particulier avec les questions de nancement des opérations du bureau de développement et de promotion de la collecte de fonds locale. Cependant, presque toutes les provinces qui ont participé à la réunion ont partagé leurs propres dicultés avec ces mêmes questions. Par conséquent, ce qui doit changer dans les provinces, c'est la perception que le bureau de développement doit uniquement se concentrer sur la collecte de fonds pour la province, mais que le bureau de développement doit être considéré comme un véhicule par lequel les partenariats/collaboration avec les différentes parties prenantes doivent être promus et encouragés. L'utilisation ecace de la marque jésuite pour le marketing et la collecte d'amis doit être au centre de la promotion des différentes œuvres jésuites et de la promotion de la collecte de fonds comme un ministère (spiritualité de la collecte de fonds) parmi les collaborateurs/partenaires laïcs. La durabilité du travail de développement dans les provinces doit donc être ancrée dans le fait de raconter nos histoires sur l'impact de nos projets à ceux que nous servons, en particulier les supérieurs majeurs, les directeurs d'œuvres, les jésuites en formation, et ceux qui sont chargés de la communication pour aider à interfacer nos œuvres avec les donateurs potentiels, en particulier les donateurs locaux. Grégoire Baisle Directeur du développement, Région Rwanda Burundi (RWB) Quelle expérience formatrice ! En tant qu'agent de développement, je me demande souvent si mon approche est la plus ecace. Comment font les autres provinces ? Quelles sont les attentes de nos différents interlocuteurs ? Lors de la réunion de la JEDOAM à Africama House, nous nous sommes formés, nous avons rééchi, partagé et élargi nos points de vue, prenant conscience que le développement ne consiste pas seulement à lever des fonds à l'étranger, mais qu'il existe un vaste éventail de possibilités pour nous améliorer localement. Je suis reconnaissant aux personnes que j'ai rencontrées et aux conversations formelles et informelles que nous avons eues. La réunion a donné un nouvel élan à notre bureau, et je suis sûr que nous commençons seulement à en voir les fruits. Enn, nous avons également réalisé que toutes les provinces ne se développent pas au même rythme. Si cette différence de stade de développement semble être, au départ, un obstacle dans le sens où nous n'avons pas les mêmes problématiques, elle se révèle en fait être une force, car les provinces s'inspirent les unes des autres, et apprennent les unes des autres à travers de nouvelles perspectives. Quelle expérience enrichissante !
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