L’explication généralement apportée consiste à dire que le sport féminin suscite moins d’engouement que son homologue masculin et que de fait, les médias s’y intéressent moins, avec l’effet domino qui s’ensuit sur le sponsoring, la publicité et la médiatisation. Mais cela est un faux problème pris à l’envers. Si le sport féminin est méconnu, En voici un florilège : c’est parce que justement il n’est pas médiatisé. En sensibilisant les marques sur les perspectives de ce “marché”, des progrès tangibles Un célèbre journaliste sportif qui, parlant des footballeuses, les a en matière de réduction du sexisme pourraient être faits. traitées de “grosses dondons” dont le physique les empêchaient de Jusqu’au jour où l’on n’entendra plus de remarques sexistes venant se distraire en boîte de nuit ! de personnalités censées donner l’exemple. La une d’un journal national qui après la victoire de Florence Arthaud sur la Route du Rhum en 1990 a titré : “Flo, t’es un vrai mec !” Un ancien joueur et co-dirigeant d’un club de football renommé qui déclarait que les femmes devaient rester auprès de leurs casseroles, plutôt que de parler de foot ! Un ancien judoka ayant occupé de hautes fonctions qui consi- dérait que “la femme est mieux au foyer” pour assurer l’équilibre de ses enfants, plutôt qu’à pratiquer le judo ! Et l’on pourrait poursuivre cette litanie sexiste de longues lignes durant … L’urgence de l’action s’impose ! Carnet Inclusion 2021 - F.S.G.L. 23
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