Les discriminations 1 2 0 dans le sport 2 EN Lilian Thuram, ex-footballeur professionnel indique : “On peut être discriminé parce qu’on est petit, gros, italien, noir, femme – et pas uniquement par rapport à la couleur de la peau.” Discriminer, c’est traiter différemment une personne, alors que cela En cas de victoire, les joueur·se·s se trouvant sur le terrain sont LIEUX est interdit par la Loi. célébré·e·s, souvent même adulé·e·s. Mais la moindre faiblesse ou la Dans le cadre du sport, l’on constate une étonnante contradiction : moindre erreur commise est d’autant plus cruellement pointée du d’un côté, la pratique sportive est un creuset où tout le monde est doigt qu’elle est l’œuvre d’un individu que la société discrimine. Aucun DES accepté, peu importent les origines culturelles, le genre ou l’orientation faux pas n’est toléré et les fans d’aujourd’hui peuvent très aisément sexuelle. C’est, en ce sens, un espace de non-discrimination. retourner leur veste, évidemment pour de mauvaises raisons. Si cela est exact sur le plan théorique, dans la pratique, ça l’est moins. Car les discriminations ne sont pas sportives, mais sociétales à la Notamment lorsqu’il s’agit de sports de compétition. En effet à l’épreuve base. Ce n’est pas le sport qui produit la différenciation de classe, ÉTAT de la réalité, l’on constate malheureusement que l’on est à mille lieues de genre, de race, de sexe,... de ces principes éthiques. Certain·e·s sportif·ve·s sont discriminé·e·s C’est la manière dont la société dans son ensemble a été structurée du fait de leur catégorisation réelle ou supposée, au sein d’un groupe depuis des siècles. Ce constat est heureusement modifiable et particulier. Le sport dans tous ses paradoxes ! cela s’inscrit dans le processus de la lutte impérative contre les discriminations. 12
Carnet Inclusion FSGL - Edition 2021 Page 11 Page 13